mardi 18 décembre 2012

"Les femmes au travail, c'est bon pour la croissance"

Article du Monde (17/12/2012) :

La très sérieuse Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) révèle une nouvelle raison d'affirmer que "la femme est l'avenir de l'homme". 

Si davantage de personnes de la gent féminine entraient dans la vie active, c'est-à-dire exerçaient un travail rémunéré, la croissance économique mondiale bénéficierait d'un véritable "coup de fouet", affirment les experts de l'OCDE dans un rapport intitulé "Inégalités hommes-femmes, il est temps d'agir", publié lundi 17 décembre.

"Toute diminution de 50% de l'écart hommes-femmes en termes de taux d'activité devrait aboutir à une hausse du taux de croissance du produit intérieur brut par habitant de 0,3 point de pourcentage ; et de 0,6 point dans l'hypothèse d'une convergence totale d'ici à 2030, ont-ils calculé, en se basant sur les taux de croissance à long terme des économistes de l'Organisation. Ce qui équivaut à une progression totale de 12 % du PIB sur vingt ans."

Les pays qui en bénéficieraient le plus, parce que partant de plus loin, sont l'Italie, dont le PIB progresserait de 22,5 % sur vingt ans, ainsi que la Corée du Sud, la Grèce, la Hongrie et le Japon. En France, le résultat serait plus modeste, avec une augmentation de 9,4 %.

PLUS DE TEMPS À TRAVAILLER

Mais, pour qu'il en soit ainsi, plusieurs conditions doivent être réunies. Le partage des tâches doit en particulier devenir plus équitable. Car si les femmes sont moins nombreuses que les hommes à exercer une activité rémunérée, elles passent globalement plus de temps à travailler – de façon rémunérée ou pas – que les hommes dans la quasi-totalité des pays de l'OCDE.

L'Inde et le Portugal font partie des plus mauvais élèves. C'est dans ces pays que le temps de travail global est le plus inégal, en défaveur des femmes. La France se situe dans la moyenne des pays de l'OCDE. En revanche, les temps de travail sont globalement équilibrés en Allemagne et au Royaume-Uni. Dans ces deux pays, le surcroît de travail non rémunéré exercé par les femmes équivaut au surcroît de travail rémunéré exercé par les hommes.

Pour que davantage de femmes puissent entrer dans la vie "active", il est donc nécessaire de permettre à tous, hommes et femmes, de mieux équilibrer vie personnelle et vie familiale. Les jeunes de la génération Y, pour qui ce serait le voeu le plus cher, ont donc encore du pain sur la planche.

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