STRATÉGIE - De l'efficacité énergétique des locaux à l’innovation produit, la protection de l’environnement devient une composante incontournable de la politique managériale…
Lundi, chez Google
France, ce sera aussi la «Journée de la Terre»: les 500 salariés du
site parisien pourront déposer dans des containers vieux écrans, souris
ou claviers. Mais le groupe se veut aussi respectueux de la planète les
364 autres jours de l’année.
«Depuis cet été, il n’y a plus de corbeilles individuelles: 98% de
nos déchets sont recyclés», explique Sophie-Jeanne Hales, directrice des
services généraux. L’entreprise a souscrit un contrat d’électricité
«Verte» avec EDF. Un investissement coûteux mais nécessaire «pour aller
au bout de notre certification Leed (Leadership in Energy and
Environmental Design, ndlr)», explique-t-elle.
Au siège de Nestlé Waters, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) la
protection de l’environnement est aussi érigée en priorité. «Au même
titre que la sécurité et le bien-être, c’est lié à notre positionnement
sur le marché de la nutrition-santé», explique Mario Soares, responsable
des services généraux. Depuis 2010, le site a ainsi réduit de 40% sa
facture énergétique et décroché le label «Haute qualité
environnementale» (HQE).
Un fort levier commercial
«Une certification par un tiers est aujourd’hui une vraie motivation
car de plus en plus de consommateurs s’y intéressent», confirme Claire
Tutenuit, déléguée générale de l’association Entreprises pour
l’Environnement (EpE). «Or pour cela, il faut intégrer cette exigence
dès la conception du produit et dans toute la chaîne», assure-t-elle.
Bridées par le manque de moyens, les PME prennent aussi conscience de
l’enjeu: «Au-delà des économies d’énergie, elle peuvent faire valoir
leur bilan environnemental pour décrocher des appels d’offres», note
Marie-Hélène Pillot, associée dans la SCOP Wision, spécialisée dans la
sensibilisation des particuliers au développement durable.
De l’efficacité énergétique à la R&D: ces initiatives requièrent
alors l’implication de toutes les équipes. Et le «management environnemental» se fait puissant vecteur «de lien social dans
l’entreprise». «C’est au jour le jour, dans l’évolution des attitudes
des salariés vis-à-vis de visiteurs ou de collègues qu’on mesure
l’impact opérationnel et la motivation qui en ressort», résume Mario
Soares de Nestlé Waters.
Claire Planchard
"Une certification par un tiers est aujourd’hui une vraie motivation ..."
"... elle peuvent faire valoir leur bilan environnemental pour décrocher des appels d’offres"