mercredi 10 juin 2015

San Francisco, la ville zéro déchet

Article du site www.lexpress.fr (19/04/15) : 
Rédigé par

Avec bientôt 100 % de ses détritus recyclés, San Francisco est en train de prouver au monde que la lutte contre le gaspillage et les émissions de CO2 est non seulement possible mais très rentable. Comment l'une des principales villes d'Amérique a-t-elle réussi à transformer une contrainte en challenge économique et en aventure citoyenne? Explications.

A chaque assaut des engins, la pile se cabre dans un remous de cartons, de verre et de canettes multicolores. Haute comme une maison de trois étages, longue de 30 mètres, sa masse immense, nourrie toute la nuit par 200 camions à poubelles de San Francisco, semble se gausser du ballet des bulldozers, insectes dérisoires qui, toutes les trente secondes, lui arrachent une tonne de rebuts pour la recracher dans l'entonnoir béant de l'usine de traitement des ordures. 
On peut railler la bien-pensance écolo, mais une visite à l'aube dans l'impossible boucan du Pier 96, ce hangar maritime de 20 000 mètres carrés abritant le plus grand centre de recyclage de la planète, ne peut que susciter un brin de mauvaise conscience. "Vous voyez cette montagne d'emballages, explique Robert Reed, directeur de la communication de Recology, la coopérative chargée de la collecte des ordures de la ville. Elle représente deux jours d'emplettes en ligne des San-Franciscains." Quant à l'Everest de boîtes de bières et de soda, il trahit aussi l'ampleur du défi qu'a choisi de relever cette cité de 850 000 habitants lorsqu'elle s'est fixé pour objectif, il y a treize ans, de recycler la totalité de ses rebuts à l'horizon de 2020. La ville pionnière des causes écologiques américaines retraite déjà 80% du contenu de ses poubelles, un record absolu, mais son ambition du "zero waste" (zéro déchet au dépotoir), se heurte chaque matin au tsunami de plus de un millier de tonnes de détritus. La réussite de San Francisco rendrait crédible, aux yeux du monde, l'espoir d'un recyclage total de nos déchets, clef d'une réduction sensible des émissions de gaz à effet de serre. 

Le recyclé, une affaire d'avenir

Au Pier 96, tout ce qui est organique, bref, "tout ce qui a eu une vie à un moment donné, ce qui pourrit, pue et se dégrade naturellement", détaille Robert Reed, a déjà été embarqué dans les rues par camions entiers aux heures les plus froides de la nuit, puis déversé près de Vacaville, à 40 kilomètres au nord de San Francisco, afin de produire 650 tonnes d'un riche compost, vendu aux fermes de la région. Le reste, le solide et le réutilisable, est donc trié au Pier 96. Dans un bruit de tam-tam géant, des nuages de papiers multicolores flottent sur les chaînes de tri en direction des compacteurs. Des tapis high-tech munis d'yeux laser trient les plastiques, propulsés par des jets d'air pulsé vers des bennes. Des courroies aimantées escamotent les métaux. 
Jeff Rattaro, éboueur, devant les poubelles de la ville aux trois couleurs - noir intraitable, bleu recyclable et vert compost.
Jeff Rattaro, éboueur, devant les poubelles de la ville aux trois couleurs - noir intraitable, bleu recyclable et vert compost.
Frederic Neema/Polaris
A l'autre extrémité du hangar, derrière les cascades de bouteilles, les balles de cartons d'une demi-tonne, empilées en falaises - premier produit d'exportation californien, en volume, après l'acier -, attendent de partir vers les usines d'emballages de Chine ou du Vietnam. Comme le verre, les centaines de milliers de canettes compressées en massifs cubes à la César rejoindront le jour même les fonderies américaines, avant de réapparaître, pleines et ressuscitées, moins de deux mois plus tard, dans les rayons des supermarchés. La chute spectaculaire du prix du pétrole, base chimique des plastiques, rend moins compétitive la récup par rapport aux produits neufs, mais le recyclé reste une affaire d'avenir. Recology en tire maintenant plus de 15% de ses revenus annuels. Et le business du "zéro déchet" compte désormais ses courtiers, ses analystes et lobbyistes, agents d'un cercle vertueux amorcé par le consommateur de base. 

Un cadavre dans la poubelle verte

Depuis le vote historique du conseil municipal, en 2002, et surtout depuis 2009, début du recyclage obligatoire dans la ville, le "magic three" - le triptyque des trois poubelles, noire pour les détritus non traitables, bleue pour le recyclable et verte pour le compost - s'est, à San Francisco, mué en fait de société. En témoigne cette légende urbaine colportée par les 1000 employés de Recology, à propos du corps de cette femme, découvert voilà six ans dans le local à ordures d'un immeuble. L'assassin avait pris soin de placer le cadavre dans la poubelle verte, réservée à l'organique. "Il avait dû assister à l'une de nos réunions d'information", suggère, non sans humour noir, le porte-parole de Recology. La mairie, par l'entremise de la coopérative, dépense en effet plus de 4 millions de dollars par an en campagnes d'affichages et en séances de sensibilisation. "Notre public n'a que faire des mièvreries sur le sauvetage de la planète, reconnaît Reed. Il demande juste à être guidé dans sa vie quotidienne de consommateur responsable." 

"Croyez-vous qu'une décharge publique engendre de la richesse?"

Le recyclage au Pier 96 a ainsi créé 178 emplois, rémunérés entre 40 000 et 80 000 dollars par an, tous réservés aux habitants des quartiers défavorisés proches. "Croyez-vous qu'une décharge publique ou un de ces incinérateurs dont raffolent les Européens engendrent de la richesse économique?, interroge Debbie Raphael, directrice de l'environnement de la ville. Le recyclage crée de la valeur et des jobs, là où d'autres ne produisent que des champs d'immondices stériles." Les mesures les plus spectaculaires de la municipalité sont, du coup, applaudies dans les sondages. Par exemple, l'interdiction de vendre des petites bouteilles d'eau minérale dans les lieux publics. Bannis également, à "Frisco", les emballages en polystyrène imputrescibles et les sacs en plastique. 
Quiconque douterait de ce consensus n'a qu'à observer, vers 6h du matin, le sémillant éboueur Jeff Rattaro replacer respectueusement les poubelles alignées au cordeau dans Noriega Street, tandis que les riverains matinaux observent le ramassage de leurs fenêtres. "Ils nous suivent comme des supporteurs d'une équipe de foot", s'amuse-t-il. Dans ce quartier investi par une nouvelle classe moyenne immigrée, venue d'Asie ou d'Europe centrale, on pense "vert" au point d'arroser les plates-bandes avec l'eau de rinçage des machines à laver. "Le recyclage est une fierté. Un signe d'appartenance à la ville." 
Il aura fallu plus d'une décennie pour en arriver là. Jared Blumenfeld, ancien directeur de l'environnement de San Francisco, aujourd'hui patron de l'Environnemental Protection Agency, l'agence fédérale pour tout l'Ouest américain, explique comment le miracle s'est produit "grâce à un mélange de diplomatie et d'indéniable courage politique". Comme les plus gros utilisateurs des décharges publiques étaient les entreprises de construction, il a fallu 18 mois de négociations pour les convaincre de recycler 75% de leurs matériaux, avant d'en faire, dès 2006, la condition d'obtention d'un label écolo indispensable pour être autorisé à travailler à San Francisco. 

"Envoyez-nous vos ordures, on vous renvoie de la bouffe"

Quant au grand public, il a joué le jeu de lui-même, atteignant sans contrainte réglementaire la barre des 75% de recyclage en 2009. "Pour aller plus loin, il fallait rendre le zero waste obligatoire", admet Blumenfeld. Hormis les amendes, fort rares, allant de 100 à 1000 dollars pour les contrevenants, la mairie mise sur les tarifs: la poubelle noire, réservée aux déchets non recyclables, est louée très cher, ce qui incite les particuliers à prendre le plus petit modèle, et donc à mieux vérifier son contenu, dont, souvent, la moitié pourrait encore être exploitée ou transformée en compost. Mieux qu'une quelconque police verte, ce sont les comptables de l'énorme hôtel Hilton de San Francisco qui, dès 2000, ont convaincu leur direction de tenter l'expérience pilote de compostage de la totalité des restes des 7500 repas servis quotidiennement dans l'établissement. En assurant le tri, l'hôtel a fait baisser de 250 000 dollars par an le coût du ramassage de ses ordures. Les 4500 restaurants de la ville ont suivi l'exemple, en 2005, avant que la mairie impose sa fameuse poubelle verte à tous les habitants de San Francisco. Cette révolution-là est visible dans l'immense champ de compostage de Vacaville, où chaque nuit sont déversés les restes de repas de San Francisco. La précieuse pourriture azotée, mélangée à des débris végétaux riches en carbone, est filtrée dans des tamis géants, broyée, entassée en andains de 3 mètres de hauteur, puis soumise durant vingt et un jours à une température de 50 °C du fait de sa seule activité bactérienne. Le produit final part fertiliser les terres de Californie du Nord. 
Dave Vella, vigneron, utilise chaque année près de 1000 mètres cube de compost obtenu à partir des déchets organiques de la ville.
Dave Vella, vigneron, utilise chaque année près de 1000 mètres cube de compost obtenu à partir des déchets organiques de la ville.
Frederic Neema/Polaris
Dans la Napa Valley, Dave Vella, manager des prestigieux vignobles de Chateau Montelena, en répand près de 1000 mètres cubes par an sur ses 100 hectares de vignes. "J'ai vu trop de sols bousillés par les engrais chimiques", raconte ce descendant de vignerons italiens en malaxant son tas de poudre brune. A Petaluma, au nord de San Francisco, Bob Cannard règne, lui, sur les 500 hectares de légumes et de vignes de sa Green String Farm. "Notre mot d'ordre est: "Envoyez-nous vos ordures et on vous renvoie de la bouffe", rappelle le chantre de l'agriculture bio de masse. Le compost maintient l'humidité de la terre, un vrai plus au moment où la sécheresse en Californie oblige, pour la première fois, à rationner l'eau dans la région." 

Un an d'ordures non-recyclables dans un bocal

Les agronomes venus de Chine, du Brésil ou de l'Ohio se bousculent aussi dans le ranch de John Wick, à Nicasio, un bourg bucolique à 20 kilomètres du Golden Gate Bridge. L'ancien charpentier, heureux époux de Peggy Rathmann, auteur connue de livres pour enfants et héritière de l'empire de biotechnologie Amgen, a investi 8 millions de dollars dans l'étude des effets du compost sur ses herbages. Les résultats, établis avec l'aide de chercheurs de l'Université de Californie à Berkeley, sont sidérants. Une couche de 1,5 centimètre sur 15 hectares tests, accompagnée de culture de plantes pérennes et du pâturage ordonné de bovins, transforme l'herbe en dévoreuse du CO2 de l'atmosphère. "En une application, vous multipliez pendant des décennies la capacité de stockage de carbone du sol, professe-t-il. Cette méthode permettrait à l'agriculture, responsable de beaucoup des émissions de gaz à effet de serre, de contribuer de manière spectaculaire à résoudre la crise du réchauffement planétaire, sans bouleverser nos modes de vie."  
 

A San Francisco, le zero waste a bousculé les consciences. Plutôt que d'aller dans la Silicon Valley, des dizaines de jeunes diplômés postulent pour des stages dans l'école d'agriculture de Bob Cannard, à Petaluma. Quant au programme Artist in Residence, proposé par Recology, il en dit long sur l'évolution des moeurs urbaines. MaLi, une jeune Asiatique, vous reçoit au milieu de ses mobiles fantasques faits d'oiseaux factices et de carrés de mousse glanés dans le dépôt d'ordures voisin. "En Chine, il n'est pas évident d'ironiser sur la civilisation industrielle, ici, oui!" se réjouit-elle. Dans l'atelier voisin, le sculpteur Michael Arcega poursuit un projet de longue haleine: l'étude par un anthropologue ignare de la culture des indigènes Nacirema ("American" à l'envers) à partir de ses poubelles. Délire garanti en trois dimensions. 
Béa Johnson, championne toutes catégories du zero waste: dans ce bocal, un an de ses déchets non recyclables.
Béa Johnson, championne toutes catégories du zero waste: dans ce bocal, un an de ses déchets non recyclables.
Frederic Neema/Polaris
Autre visite instructive: celle du domicile quasi monacal de Béa Johnson, à Mill Valley, coquette banlieue de San Francisco. Avant de devenir l'idole des zero wasters, cette Provençale transplantée en Californie vivait avec son mari, Scott, ingénieur en informatique, dans une maison de 280 mètres carrés "truffée de possessions inutiles". Un déménagement qui l'a obligée à mettre tous ses biens au garde-meubles lui a ouvert les yeux sur sa boulimie matérialiste. "J'ai découvert la différence entre être et avoir", confie Béa, devenue depuis la vedette d'un cycle de conférences national sur les vertus de la non-consommation. Aujourd'hui, les tables de nuit sont prohibées chez elle, parce qu'elles attirent le fatras. Les placards de ses deux jeunes garçons (certes dotés d'ordinateurs) recèlent quatre tee-shirts et trois pantalons de seconde main achetés sur eBay. Désormais, rien qui ne soit compostable ou réutilisable - pas même une carte de visite! - ne peut franchir sa porte. Dans sa traque de l'inutile, Béa est allée jusqu'à renvoyer son trophée reçu pour "mérite écologique". 
A la voir, armée de son unique cabas, faire ses courses à la Rainbow Grocery, Mecque san-franciscaine de la nourriture en vrac, on découvre qu'elle n'est pas la seule à se rebiffer contre la culture du gâchis. L'endroit pullule de zero wasters venus remplir une énième fois leurs bouteilles d'huile. Mais bien peu pourraient rivaliser avec cette phobie du déchet. Dans sa cuisine, Béa montre un bocal d'un litre. Il contient un an d'ordures non recyclables, dont un morceau de chatterton de son guidon de vélo. Comparée à elle, même San Francisco la pionnière est loin du compte.

jeudi 28 mai 2015

Semaine du Développement Durable : Agenda de la Sarthe

Article du site www.lemans.fr :

L'habitat, les déplacements, les achats, la gestion des déchets, la production d'énergies renouvelables, la culture... la transition énergétique passe par de multiples actions dans tous les domaines.

C'est ce que s'attache à montrer la Semaine du développement durable 2015, organisée par Le Mans Métropole et le Pays du Mans. Retrouvez une trentaine d'animations et conférences au Mans et ailleurs en Sarthe du 21 mai au 19 juin.

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Vendredi 29 mai

Stages et ateliers - Cosmétiques au naturel

Atelier de décryptage des étiquettes et de réalisation de produits cosmétiques au naturel, proposé par le Pays du Mans.
Salle du conseil à Pruillé-le-Chétif, à 20h. Sur inscription au 02 43 51 23 23.

Conférences et réunions publiques - Agissons ensemble localement !

Transition énergétique, consommation responsable, implication citoyenne… À travers une animation originale, le forum permet de faire émerger et partager des idées, des actions concrètes et locales pour faire vivre la transition énergétique, la solidarité et la lutte contre les gaspillages, faire connaître ce qui existe, imaginer de nouvelles formes d'implication, amplifier l'action.
Carré Plantagenêt, rue Claude-Blondeau, au Mans, de 15h à 19h. Sur inscription au 02 43 47 30 87. Ouvert aux associations, collectifs et habitants.
Ville du Mans > L'environnement

Samedi 30 mai


Stages et ateliers - Furoshiki
Atelier de confection d'emballages en tissu, proposé par le Pays du Mans.
Salle d'exposition des Quinconces au Mans, à 14h et 16h30. Sur inscription au 02 43 51 23 23.

Stages et ateliers - Comment rouler à vélo en ville ?
Animation proposée par Sarthe nature environnement. Venir avec un vélo en bon état. Le casque est recommandé.
Maison des associations, rue d'Arcole au Mans, de 9h à 13h. Sur inscription au 02 43 88 59 48
Fêtes et animations - La nouvelle vie de vos appareils électroménagers
Envie propose une démonstration de rénovation d'appareils électroménagers et une collecte d'équipements électriques et électroniques.
À la salle d'exposition et sur le parking des Quinconces au Mans, de 14h à 18h. Renseignements au 02 43 50 32 32.
Consulter le site : www.envie-maine.com

Fêtes et animations - Jeux autour du développement durable

Jeux participatifs autour du développement durable, dans le cadre du projet Caravane EcoLES (Économie locale et solidaire), avec l'association Concordia.
Les Quinconces au Mans, de 14h à 18h.

Fêtes et animations - Ze pique nique bio paysan
Cocktails insolites organisés par le salon de thé En Dilettante, avec la participation de l'association Déjeunette et popotte.
14, rue Reine-Bérengère, au Mans, à 19h et 21h. Sur réservation avant le mercredi 20 mai au 06 79 49 33 25. 30 €.
Consulter le site : http://dejeunetteetpopotte.com

Samedi 30 et dimanche 31 mai

Visites et balades - À la découverte d'une ferme solaire

Visite guidée d'une centrale solaire de 10200 panneaux photovoltaïques.
Langa Solar, Champ du Verger, Zac du Monné, à Allonnes, de 9h à 19h.

Du Samedi 30 mai au Vendredi 5 juin

Expositions - Le programme Life+
Présentation du programme d'actions de Le Mans Métropole en faveur d'un éclairage public durable.
Salle d'exposition des Quinconces au Mans, de 14h à 18h.

Lundi 1 juin

Fêtes et animations - Compostage et jardinage au naturel
Présentation des techniques de compostage et de jardinage au naturel, à l'initiative du Pays du Mans.
Foyer loisirs, à Parigné-l'Évêque, à 18h30 (rendez-vous sur le parking du groupe scolaire). Sur inscription au 02 43 51 23 23.

Du Lundi 1 au Vendredi 5 juin
 
Visites et balades - Table d'amis
L'association Déjeunette et popotte propose un déjeuner gastronomique préparé avec des produits biologiques paysans.
Balade culinaire dans le quartier Roger-Vercel, à Prémartine, au Mans, entre midi et 14h. Sur inscription au 06 79 49 33 25. 25 €.

Du Lundi 1 au Vendredi 19 juin
 
Expositions - Consom’action
Des conseils pour devenir consom’acteur.
Préfecture de la Sarthe, au Mans, de 8h30 à 12h et de 13h30 à 16h, les lundis, mardis, jeudis et vendredis.

Mardi 2 juin

Conférences et réunions publiques - Les Zécobatisseurs
Écolieux 72 propose le film “Les Zécobatisseurs” suivi d'un débat avec un architecte et un habitant sur un projet d'habitat participatif.
Carré Plantagenêt, rue Claude-Blondeau au Mans, à 20h30.

Stages et ateliers - Cosmétiques au naturel

Atelier de décryptage des étiquettes et de réalisation de produits cosmétiques au naturel, proposé par le Pays du Mans.
Salle polyvalente à Joué-l'Abbé, à 17h. Sur inscription au 02 43 51 23 23.

Conférences et réunions publiques - La transition énergétique dans l'habitat
Débat proposé par les associations Environ'Mans Sarthe et Énergies Avenir autour de cinq thématiques : thermique, acoustique, empreinte carbone, bio-climatisme et financement.
Forum des Quinconces, au Mans, à 18h.

Conférences et réunions publiques - Travaux d'économie d'énergie en copropriété

Planète Copropriété propose un débat sur une méthode et des exemples de réussites.
Forum des Quinconces, au Mans, à 20h30.

Mercredi 3 juin
 
Stages et ateliers - Furoshiki
Atelier de confection d'emballages en tissu, proposé par le Pays du Mans.
Salle des loisirs à Neuville-sur-Sarthe, à 18h30. Sur inscription au 02 43 51 23 23.

Visites et balades - La chaufferie des Bords-de-l'Huisne
Visite guidée des installations de la chaufferie.
Soccram, rue du Danemark, toutes les demi-heures de 14h à 18h30. Sur inscription au 02 43 47 43 42.

Expositions - Les énergies
Découverte des énergies renouvelables.
Maison de l'eau, 43, rue de l'Estérel au Mans, à 15h. Sur inscription au 02 43 47 40 33.

Mercredi 3 et Vendredi 5 juin
 
Conférences et réunions publiques - Sensibilisation à la maîtrise de l’énergie
Un conseiller technique en efficacité énergétique apporte ses conseils aux particuliers sur les éco-gestes et sur la rénovation thermique des bâtiments.
Les Quinconces au Mans, de 11h à 13h et de 14h à 19h.

Jeudi 4 juin

Spectacles - Atmosphère, atmosphère
Par la compagnie Spectabilis.
Place des Jacobins au Mans, à 12h30, et plaine du Ronceray au Mans, à 20h30.

Conférences et réunions publiques - L'économie collaborative
Forum sur la consommation collaborative, qui, grâce à internet, permet de retrouver des recettes simples mais efficaces comme le partage, l'échange et la mutualisation.
Les citoyens réinventent leurs pratiques d'achats et s'adaptent à une nouvelle culture de la consommation où l'usage d'un produit devient plus important que le fait de le posséder. Huit Français sur dix pratiquent ou entendent pratiquer la "consommation collaborative" : achat et vente en direct ou d'occasion, covoiturage, autopartage, troc, colocation.
Carré Plantagenêt, au Mans, à 20h.

Vendredi 5 juin

Fêtes et animations - Le développement durable sur grand écran
Projection de courts métrages sur le thème du développement durable.
Les Cinéastes, place des Comtes-du-Maine au Mans, à 20h. 4 €.

Stages et ateliers - Le lombricompostage
Fabrication de lombricomposteurs avec Sarthe Nature Environnement.
Maison de quartier Édith-Piaf, 32-34 rue de l'Estérel au Mans, à 17h30. Sur inscription au 02 43 88 59 48.

Conférences et réunions publiques - La réhabilitation thermique de l'habitat individuel
Débat proposé par l'association Énergies Avenir avec la présentation d'exemples concrets.
Auditorium de l'Acsac (accès côté Cinéastes), place des Comtes-du-Maine au Mans, à 20h.

Vendredi 5 et Samedi 6 juin

Fêtes et animations - Comment acheter éco-responsable ?
Sensibilisation aux achats et comportements éco-responsables par le service Propreté de Le Mans Métropole, dans le cadre du programme local de prévention des déchets.
Centre commercial Auchan, de 9h à 17h.

Samedi 6 juin

Fêtes et animations - Réduisez vos déchets
Information et jeux sur la réduction des déchets et tri sélectif, avec le service Propreté de Le Mans Métropole, pendant la Fête interculturelle.
Plaine du Ronceray au Mans, à 14h.

Fêtes et animations - Libre !
Projection d'un film sur le parcours initiatique d'enfants dans le monde des énergies renouvelables.
Les Cinéastes, place des Comtes-du-Maine au Mans, à 20h. 7,50 €.

Fêtes et animations - Bar à eau
Jouez à distinguer une eau minérale d'une eau de source ou d'une eau du robinet, dans le cadre du festival Festimaine.
Base de loisirs, à Montbizot, à partir de 14h.

Conférences et réunions publiques - Stages et ateliers - Repair Café
Réparation collective d'objets (vêtements, vélos, électroménager, informatique) en présence de Martine Postma, qui a lancé le concept des Repair Cafés, et table ronde sur l'économie de la réparation.
Plaine du Ronceray, au Mans, de 14h à 18h.
Consulter le site : http://repaircafe-lemans.org

Vendredi 12 et Samedi 13 juin

Visites et balades - Le Printemps de l'architecture
L'association des architectes de la Sarthe propose des portes ouvertes, avec expositions et démonstrations.
Consulter le site : http://printempsarchitecture.fr

Mercredi 17 juin

Stages et ateliers - Cosmétiques au naturel
Atelier de décryptage des étiquettes et de réalisation de produits cosmétiques au naturel, proposé par le Pays du Mans.
ValRhonne, à Moncé-en-Belin, à 17h. Sur inscription au 02 43 51 23 23.

Vendredi 19 juin
 
Stages et ateliers - Des instruments de musique en objets de récupération
Réalisation d'instruments de musique à partir d'emballages et d'objets de récupération pendant les temps d'activités périscolaires et déambulation des Mirlitons en fanfare.
À Moncé-en-Belin, à 19h. Sur inscription au 02 43 51 23 23 auprès du Pays du Mans.

mercredi 29 avril 2015

Le point sur le conseiller sécurité pour le transport de matières dangereuses

Article du site www.actu-environnement.com (27/03/15)
Rédigé par Déborah Paquet, journaliste - Secrétaire de rédaction
 
Depuis le 1er janvier 2015, toute entreprise qui charge, transporte ou décharge des matières dangereuses est tenue de s'adjoindre les services d'un ou plusieurs conseillers à la sécurité, internes à l'entreprise ou externes. C'est ce que rappelle le ministère de l’Écologie dans une fiche pratique publiée le 19 mars.
 
La direction générale de la prévention des risques y précise quelles sont les entreprises concernées et exonérées. Elle liste également ses principales tâches : vérifier les règles relatives au transport de marchandises dangereuses (TMD), conseiller l'entreprise dans ces opérations, rédiger un rapport en cas d'accident et rédiger un rapport annuel. Le conseiller à la sécurité devra être titulaire d'un certificat de qualification, délivré après réussite à un examen, et la société concernée devra indiquer l'identité de son/ses conseiller(s) via un formulaire Cerfa.
 
En cas d'absence de conseiller dans les entreprises concernées, la peine encourue est un an d'emprisonnement et une amende de 30.000 €.

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Nileo, cabinet de conseil et de formation en environnement et sécurité peut vous accompagner en tant que conseiller à la sécurité. Nous avons également une formation destinée aux personnes souhaitant devenir conseiller à la sécurité.
Pour tout renseignement, contactez-nous soit par mail en écrivant à contact@nileo.fr ou par téléphone au 09.82.43.72.85

mercredi 22 avril 2015

Alimentation, transports, consommation, habitat... 7 actions simples pour entrer en transition

Article du site www.sortirdupetrole.com
http://www.sortirdupetrole.com/societe/363-alimentation-transports-consommation-habitat-7-actions-simples-pour-entrer-en-transition

Brider la vitesse des voitures, par exemple à 110 km/h, ferait économiser une grosse quantité de carburant, donc éviterait d'importantes émissions de gaz à effet de serre et de polluants...

La réduction de la consommation de matière et d’énergie, donc des émissions de gaz à effet de serre, ne procède pas forcément de technologies “high tech” ou de calculs sophistiqués. Elle résulte d’abord de mesures simples, à la source des besoins. C’est ce que montre l’ingénieur Philippe Bihouix dans son livre “L’Age des low tech”. Voitures, logements, eau, alimentation, publicité... La preuve en 7 exemples.



Est-il forcément nécessaire d’établir une grande loi pour faire réellement entrer en transition une société ou même pour rentrer soi-même en transition ? Une fois que l’on s’est mis d’accord sur ce que l’on entend en fait par “transition” (pour faire court, se débrouiller avec de moins en moins d’énergies fossiles), on peut en effet par exemple penser qu’une puissante réforme fiscale appuyant l’impôt sur les émissions de carbone et non plus sur le travail humain va enclencher une dynamique vertueuse, surtout si elle entraîne avec elle une certaine relocalisation de l’activité, une moindre utilisation des matières premières, une ré-humanisation des services, une simplification et une "réparabilité" croissante des produits, une culture et une convivialité également croissante... 

7 exemples permettant de faire quelques pas, sans trop de complications et sans bourse délier, voire même en faisant des économies, vers un nouveau monde fait de simplicité, d’équilibre, d’humilité...

Néanmoins, en attendant une telle loi (qui n’est pas la loi relative à “la transition énergétique pour la croissance verte”), n’est-il pas possible de faire quelques pas, sans trop de complications et sans bourse délier (voire même en faisant des économies), vers ce nouveau monde fait de simplicité, d’équilibre, d’humilité... ? La réponse est oui. Sélection non exhaustive (et qui appelle même un développement) de sept actions largement puisées dans l’ouvrage de l’ingénieur Philippe Bihouix, l’Age des Low Tech (1), que tous les représentants politiques doués d’un peu de courage peuvent décider ou stimuler.

Mieux encore, chaque personne qui voudrait vraiment agir “pour la planète” mais qui ne sait pas encore comment faire (hormis “les petits gestes de tous les jours” comme se brosser les dents sans laisser couler l’eau du robinet), peut également les traduire à son niveau, du jour au lendemain et sans attendre qu’on le lui demande. Et même si certaines économies en matière et en énergie (donc en gaz à effet de serre) pourront paraître “limitées”, elles restent si simples à réaliser que l’on se demande pourquoi elles ne sont pas déjà effectives. Liberté d’entreprendre ? Effets d’un mode de vie jugé “non négociable” ? 

De la vitesse de la voiture au chauffage du logement, en passant par la consommation d'eau, les courses et la boîte aux lettres...
 

lundi 23 mars 2015

Quelle est la mobilité du futur ?

Article du site www.pro.largus.fr (16/03/15)
Rédigé par Nicolas Meilhan, ingénieur-conseil énergie et transport de Frost & Sulivan, membre des éconoclastes

TRIBUNE LIBRE. Et si le véritable problème, en termes de mobilité urbaine, n'était pas que les voitures soient thermiques, mais individuelles ? Nicolas Meilhan de Frost & Sullivan (re)pose le débat. Sept défis majeurs sont à prendre en compte pour concevoir la mobilité de demain :

Deux défis globaux :

  • les émissions de CO2
  • l’épuisement des énergies fossiles

Deux défis nationaux :

  • l’emploi
  • la balance commercial
Trois défis locaux :
  • la pollution
  • les bouchons
  • le stationnement

La voiture électrique ou la voiture partagée ?
Dans cette configuration, la voiture électrique s’inscrit-elle vraiment comme le futur de la mobilité? Nous pensions tous, en effet, que le problème était son moteur à essence ou diesel. D’où la cristallisation autour de la voiture électrique, soi-disant « propre ».

Mais le véritable problème ne serait-il pas plutôt qu’elles ne sont occupées en moyenne que par 1,3 personne alors qu’elles peuvent en transporter 4 voire 5 en même temps? Si l’on augmentait de seulement 10 % le taux d’occupation moyen de nos voitures – de 1,3 à 1,4 personne par voiture, cela suffirait pour résorber la grande majorité des bouchons du jour au lendemain !

De manière plus générale, le bus, le scooter et le vélo sont des moyens de transports bien plus efficaces que la voiture individuelle dans les espaces limités et contraints de nos villes, que ce soit du point de vue énergétique ou de l’emprise au sol.

En effet, il faudrait monter à 8 personnes dans une voiture électrique pour être aussi « efficace » qu’un vélo en termes d’emprise au sol et à plus de 100 personnes si l’on regarde plutôt l’efficacité énergétique !


La mobilité urbaine sera partagée ou ne sera pas (mobile)
Plus des trois quarts de la population vivant en milieu urbain où l’espace est contraint, il n’est plus possible que chacun d’entre nous aille tous les jours tout seul au travail dans sa propre voiture alors que des alternatives pratiques existent.

Et l’on peut faire confiance aux gens qui préfèreront toujours l’alternative si elle est meilleure – le succès de Blablacar en est d’ailleurs le meilleur exemple. Un changement de paradigme s’opère donc entre la voiture objet social, de liberté et de progrès vers une mobilité propre, multimodale, partagée, géo-localisée, iphonisée…


Une infrastructure de transport routier sous-utilisée
Si l’on s’intéresse maintenant de plus près à nos problèmes de « saturation » d’infrastructures, quatre solutions s’offrent à nous pour tenter de les résoudre :


Construire plus de routes
Rouler dans des voitures plus petites – Smart, kei-cars au Japon
Monter à plus de personnes par voiture – covoiturage avec Blablacar
Réduire le nombre de voitures – autopartage avec Buzzcar ou Autolib
Comme il n’est pas dans l’air du temps de construire plus de routes (en tout cas en zone urbaine), il est plus réaliste de raisonner à infrastructure routière constante (avant que toutes les berges ne soient fermées à la circulation à Paris).

Mais il ne faut pas oublier que l’infrastructure de transport routier est constituée des routes mais aussi de toutes les voitures en circulation – des rails sans les trains ne serviraient pas à grand-chose.

Et justement, ces voitures, passent 95% de leur temps à l’arrêt et, quand elles roulent pendant les 5% du temps restant, leur taux d’occupation est voisin des 30% (1.3 personne par voiture), ce qui nous donne un taux d’utilisation pondéré de 1.5% – vous conviendrez qu’il existe une petit marge de manœuvre pour optimiser l’utilisation de cette infrastructure de transport routier existante!

Bien évidemment on n’atteindra jamais un taux d’utilisation de 100% ni même les 70% requis généralement par un outil de production (de mobilité dans notre cas) pour couvrir ses coûts fixes mais les voitures partagées atteignent des taux d’occupation de 40% (soit 8 fois plus) et monter à 2 personnes par voiture (40% de taux d’utilisation) ne semble irréaliste non plus, ce qui aboutirait à un taux d’utilisation pondéré de l’infrastructure routière de 15%, soit 10 fois plus.


La fin des constructeurs automobiles?
Il est important de savoir que l’usage du véhicule partagé, qui est une excellente alternative pour la ville, ne sera couronné de succès qu’à condition, dans le même temps, de décourager fortement l’usage de la voiture individuelle. Cela vaut aussi pour la voiture électrique face à la voiture thermique d’ailleurs. Il faut à la fois une carotte et un bâton !

Le transport en commun (ou partagé) reste évidemment une excellente alternative. La convergence de nouvelles technologies – internet, la géolocalisation et les smartphones – a permis à de nouvelles offres de service de se développer et devenir beaucoup plus attractives qu’il y a encore quelques années.

Certains constructeurs automobiles comme Daimler ne se sont pas fait prier pour prendre le virage de la mobilité partagée, de la petite voiture à l’auto-partage en passant par le parking intelligent ou le taxi (Smart, Car2Go, Car2share, Car2gether, Gotta Park, Carpooling.com, T my taxi, Tiramizoo) !

Mais avec la perspective que cela ne représente qu’1 à 2% de leur chiffre d’affaire à horizon 2020, il va quand même falloir qu’ils continuent à vendre quelques voitures, et individuelles si possible…


La voiture 1L/100 km
Dans un contexte d’énergie contrainte plus particulièrement en Europe, et alors que les voitures fonctionnent à 99,9% au pétrole, il est primordial de (re) développer des voitures petites, légères, peu voraces en pétrole et économiquement accessibles à tous.

La voiture 1L au 100 km n’est désormais plus une option, mais une nécessité absolue ni nous ne voulons pas tous finir à vélo! Une voiture électrique de 600 kg équipée d’un petit prolongateur d’autonomie fera parfaitement l’affaire pour baisser du jour au lendemain notre consommation de pétrole de 80%.
Ce qui ne serait pas forcément une mauvaise idée pour soulager notre déficit commercial, dont 85 % des 65 milliards d’euros de dégradation 2004 et 2012 étant due à l’augmentation du prix du pétrole et à la délocalisation de notre industrie automobile.

Evidemment, il reste la question à 100 000 dollars : la voiture autonome sera-t-elle la nouvelle mobilité du futur après la voiture électrique individuelle ? Ma réponse : si elle est légère, petite, électrique et partagée, pourquoi pas ?! On pourrait même imaginer qu’elle soit pliable, afin de réduire son emprise au sol lors du stationnement. 

jeudi 5 mars 2015

La responsabilité sociétale (RSE) casse-tête du dirigeant

Article du site www.lesechos.fr (04/03/15)
Rédigé par Constant Calvo / Fondateur et Directeur associé 
@CalvoConstant

Les dirigeants sont souvent critiqués pour le déficit d’engagement de leurs entreprises, mais aussi de leurs implications personnelles en regard des enjeux de la RSE, voire de leur méconnaissance de la question.

De nombreuses études montrent que s’ils considèrent que la RSE est importante sinon stratégique pour la réussite et la pérennité de leurs entreprises, pour autant lorsqu’on les interroge ils confessent qu’ils ne savent pas comment faire pour l’ancrer au sein de leur organisation. On fera remarquer, à leur décharge, que la RSE nécessite qu’on l’inscrive dans une démarche de changement culturel et organisationnel d’une envergure inédite jusqu’alors.

Pour la plupart d’entre elles les entreprises sont rompues à la conduite du changement, mais celle-ci s’inscrit généralement comme dans le cas d’une migration logicielle ou d’une politique sécurité dans le périmètre intérieur de l’entreprise, alors que la conduite de changement liée à la mise en place d’une démarche RSE a une portée bien plus grande, elle est systémique, sociétale, et dépasse le cadre de l’organisation.

Lorsque l’entreprise constate que les leviers du changement qu’elle maîtrise n’opèrent pas, elle doit admettre que ceux-ci se situent ailleurs, dans la chaîne d’approvisionnement ou les parties prenantes stratégiques. Autrement dit, les entreprises qui s’engagent dans la RSE doivent accepter l’idée que la démarche collaborative avec des acteurs extérieurs, à savoir d’autres organisations et institutions, est indispensable à sa réussite, car elle nécessite la prise en compte de business modèles et d’approches innovants.

Les dirigeants doivent aussi faire face à la pression et attentes des gouvernements, des institutions européennes et mondiales – le spectre d’une régulation plus contraignante semble se rapprocher –, et de la société dans son ensemble. En France, de récentes études montrent que c’est sur les questions sociales que les attentes des citoyens sont les plus importantes.

Sans compter qu’ils doivent compter sur des actionnaires exigeants autant que vigilants, lesquels sont de plus en plus nombreux à s’inquiéter des dérives de l’engagement RSE de la direction s’agissant notamment des risques financiers que représente le changement climatique, comme on a pu récemment le voir à propos de Shell et de BP ou du fonds norvégien qui a pris la décision de se désengager de 22 entreprises dans les secteurs du charbon, des sables bitumineux et du ciment.

Pour couronner le tout, last but not least, les dirigeants ne peuvent plus ignorer les débats de plus en plus prégnants sur le comportement éthique de l’entreprise. Si l’on a pu longtemps considérer que l’entreprise était une affaire de société, la question qui est posée aujourd’hui est de savoir si la société n’est pas aussi une affaire d’entreprise.

Le concept de soutenabilité plus précisément d’insoutenabilité – notre empreinte écologique globale dépasse les capacités et les ressources de la planète terre – met l’accent sur la nécessaire contribution de l’entreprise au bien commun. Elle suppose que les objectifs sociaux et environnementaux soient intégrés au cœur de métier de l’entreprise au même titre que les objectifs économiques.

Selon Philippe de Woot Docteur en Droit et en Sciences Économiques et Harvard Faculty Associate (" La responsabilité sociale de l’entreprise – Faut-il enchainer Prométhée ?" éd Economica, 2004) les entreprises animent un modèle de développement qui devient insoutenable. Pour corriger celui-ci, elles devraient opérer un changement radical de leur culture et stratégie ; cela n’étant possible que si cette transformation est soutenue et accélérée, à l’échelle globale, par des politiques publiques permettant l’émergence d’un modèle de développement durable.

L’accélération scientifique et la globalisation économique créent des menaces pour l’humanité que l’éthique traditionnelle n’est plus capable de traiter. Philippe de Woot distingue trois formes d’éthique :

- L’éthique de conviction qui relève du domaine de la conscience ;

- L’éthique de responsabilité qui met en valeur l’engagement de nos actes ;

- L’éthique d’avenir qui inclue les précédentes ainsi qu’une exigence d’inquiétude pour tout ce qui engage l’avenir.

Il affirme que l’impératif moral est la base même du comportement éthique.

L’impératif moral doit s’imposer à nous par lui-même et non pour des raisons instrumentales d’utilité ou de performance. La vie des dirigeants n’est pas de tout repos. Ils n’ont pas fini d’entendre parler de la responsabilité sociétale des entreprises.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-126160-la-responsabilite-societale-rse-casse-tete-du-dirigeant-1098792.php?rzVspk02rDPC0Qhr.99

lundi 2 mars 2015

Chiffres clés de l’énergie - Édition 2014 - Ministère du Développement durable


Commissariat général au développement durable
Repères - Février 2015 

La publication annuelle
des « Chiffres clés de l’énergie », par le service de l’observation et des statistiques, vise à mettre à disposition d’un large public les éléments clés des questions énergétiques en France et dans le monde. En prenant du recul dans le temps, autant que les données le permettent, tableaux et graphiques montrent les principales évolutions à l’œuvre, et s’efforcent de fournir des éléments utiles, notamment après l’adoption du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte.

Cette loi trace pour les décennies à venir les grandes orientations de la politique énergétique du pays, pour répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux que pose l’énergie. Elle précise les objectifs en matière de production énergétique, de niveau et de composition de l’énergie consommée, et d’évolution des émissions de gaz à effet de serre. La trajectoire vers ces cibles chiffrées devra être suivie avec attention.

C’est pourquoi il est essentiel que les données objectives en matière énergétique soient diffusées pour l’information de chaque citoyen. C’est tout le mérite de cet ouvrage, qui participe ainsi à la conduite d’une politique énergétique qui, pour être efficace, doit être bien informée.

mardi 3 février 2015

Infographie: la durée de vie des déchets dans la nature

Article du site www.toolito.com (29/01/15)
Rédigé par Florian Colas

A quelle allure se décomposent naturellement nos déchets ?

590 kg. Ce chiffre représente le poids annuel des déchets ménagers et assimilés par personne au niveau national. En 40 ans, nos déchets ménagers ont donc été multipliés par plus de deux. Ces déchets ne cessent d’augmenter et leur recyclage nous coûte pas moins de 10 milliards d’euros chaque année en France.

Pourtant, il faut recycler plus, ou produire moins d’emballage et autres matières qui se retrouvent dans nos poubelles et dans la nature. Au sens strict de la loi, un déchet est défini comme « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ». C’est à dire à peu près tout ce que l’on laisse dans la nature.

Grâce à cette infographie, vous allez voir que certains déchets sont biodégradables et disparaissent rapidement dans la nature sans trop l’affecter. D’autres sont plus longs à se dégrader et mettent plusieurs années avant de disparaître. Mais quelques déchets, que l’on nomme « déchets ultimes » sont réellement inutilisables et ne sont plus susceptible d’être traités, et doivent être stockés pour éviter des pollutions de l’environnement.

"le meilleur déchet, c’est celui que l’on ne produit pas

Crédit de l’image: L’aujarguette
Durée de vie des déchets dans la nature, infographie

Pour plus de précisions et davantage de données, nous avons classé par durée de vie les déchets qui se dégradent et se décomposent naturellement du plus rapidement au plus lentement. Vous allez voir que certains déchets ne mettent que quelques semaines tandis que d’autres peuvent prendre plusieurs milliers voire millions d’années avant de disparaître.
Combien de temps les déchets mettent à se dégrader dans la nature ?

Papier toilette : 2 semaines à 1 mois
Trognon de pomme : 1 à 5 mois
Mouchoir en papier : 3 mois
Pelure de fruit : de 3 à 6 mois
Brique de lait : jusqu’à 5 mois
Allumette : 6 mois
Papier journal : de 6 à 12 mois

Ticket de bus ou de métro : environ 1 an
Gant ou chaussette en laine : 1 an
Mégot de cigarette : de 1 à 2 ans (1 seul mégot peut polluer 500 litres d’eau ou 1m3 de neige)
Filtre de cigarette : 1 à 5 ans
Papier de bonbon : 5 ans
Chewing-gum : 5 ans
Huile de vidange : 5 à 10 ans

Canette en aluminium : de 10 à 100 ans
Planche en bois (recouverte de peinture) : 13 à 15 ans
Césium 137 : 30 ans
Boîte de conserve : 50 ans
Récipient en polystyrène : 50 ans
Objet en polystyrène : 80 ans
Canette en acier : 100 ans
Pneu en caoutchouc : 100 ans
Briquet en plastique : 100 ans
Cartouche d’encre : 400 à 1000 ans
Boîte en aluminium : 100 à 500 ans
Pile au mercure : 200 ans
Couche jetable : 400 à 450 ans
Serviette ou tampon hygiénique : 400 à 450 ans
Sac en plastique : 450 ans
Filet de pêche moderne : 600 ans

Bouteille en plastique : 100 à 1000 ans
Carte téléphonique : 1000 ans
Polystyrène expansé : 1000 ans
Forfait de ski : 1000 ans
Polystyrène expansé : 1000 ans
Verre : 4 à 5000 ans

Durée de vie des déchets nucléaires (les pires) :

Iode 131 : 8 jours
Iode 125 : 2 mois
Radium 226 : 1600 ans
Carbone 14 : 5730 ans
Plutonium 239 : 24 000 ans
Potassium 40 : 1,3 milliard d’années
Uranium 238 : 4,5 milliards d’années

La diminution de la pollution commence par la réduction des déchets et par le recyclage. Pensez-y avant de prendre un sac plastique au supermarché ou avant de jeter quelque chose dans la nature.

mercredi 28 janvier 2015

Conseiller à la sécurité pour le transport de marchandises dangereuses par Route (CSTMD) : Passer l'examen de conseiller en 2015

« Chaque entreprise dont l'activité comporte le transport de marchandises dangereuses par route, ou les opérations d'emballage, de chargement, de remplissage ou de déchargement liées à ces transports, désigne un ou plusieurs conseillers à la sécurité, nommés ci-après "conseillers", pour le transport de marchandises dangereuses, chargés d'aider à la prévention des risques pour les personnes, les biens ou l'environnement, inhérents à ces activités. »
Chap 1.8.3.1 de l’ADR, du RID et de l’ADNR 

  • Examen initial du 29 avril 2015 inscriptions ouvertes- Fin des inscriptions le 29 janvier 2015
    Examen suivant le 21 octobre 2015
  • Examen de renouvellement du 29 avril 2015 : inscriptions ouvertes- Fin des inscriptions le 29 janvier 2015
    Examen suivant le 21 octobre 2015
ATTENTION ! Il n'existe plus de dossier papier, il faut dorénavant s'inscrire directement en ligne sur le site du CIFMD : www.cifmd.fr

 
NILEO vous propose un format inédit d’accompagnement à l’acquisition des compétences nécessaires pour passer l’examen de Conseiller à la sécurité pour le transport par Route pour les classes 2 à 9 (hors explosifs et radioactifs). Ce dispositif permet de rendre compatible votre activité professionnelle et la formation à l’ADR.

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Cabinet de conseil, d'audit et de formation en environnement et sécurité pour les entreprises.
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lundi 26 janvier 2015

L'Ademe souligne le fort effet incitatif de l'indemnité kilométrique pour les vélos

Article du site www.actu-environnement.com (23/01/15) : 
Rédigé par Laurent RADISON

Les résultats de l'expérimentation menée courant 2014 arrivent à point nommé. Le Parlement est appelé à se prononcer sur l'instauration du dispositif dans le cadre de la loi sur la transition énergétique.

 L'Ademe souligne le fort effet incitatif de l'indemnité kilométrique pour les vélos
 
L'Ademe vient de publier une première évaluation de l'expérimentation d'une indemnité kilométrique vélo menée auprès de 18 entreprises volontaires entre les mois de juin et novembre 2014. Cette expérimentation avait été annoncée dans le cadre du plan vélo présenté en mars dernier par le Gouvernement. Elle fait suite à une étude réalisée par la coordination interministérielle pour le développement de l'usage du vélo (Ciduv).
L'analyse de l'expérimentation, financée par l'Ademe et copilotée par la Ciduv qui s'est appuyée sur le bureau d'études Inddigo, a procédé à l'évaluation de trois indicateurs : les impacts sur la pratique du vélo, les impacts sur la santé au travail et, enfin, les conditions de mise en œuvre de l'indemnité kilométrique au sein des entreprises.
Les principales règles retenues pour l'expérimentation étaient les suivantes : un paiement de l'indemnité donnant lieu à cotisations sociales et fiscales pour les entreprises comme pour les employés, un montant fixé à 25 centimes par kilomètre (soit entre 40 et 43 c/km chargés pour l'employeur), une indemnité non cumulable avec le remboursement des abonnements de transports collectifs sauf si le trajet était multimodal, et l'exclusion des trajets effectués à vélo en libre-service.
 
Les modalités de l'expérimentation L'expérimentation a porté sur plus de 10.000 salariés au total. La moitié de l'échantillon d'enquête (4.928 salariés) était représenté par la société d'assurance MMA, implantée sur les sites du Mans, Lyon, Strasbourg et Chartres. Les autres entreprises de tailles variées (dont l'Ademe et Inddigo), étaient "assez bien réparties" sur le territoire et sur des secteurs d'activités diversifiés. La part modale vélo de départ était de l'ordre de 2,1%, représentative de la moyenne nationale.
 
Un doublement du nombre d'usagers
"La mise en place de l'expérimentation sur six mois a permis de doubler le nombre d'usagers du vélo et d'augmenter de 50 à 70% la part modale du vélo", constate l'Ademe, qui souligne par conséquent "l'effet d'entraînement sur la pratique par l'approche financière". L'enquête montre toutefois un impact fortement différencié selon l'attractivité du réseau de transport en commun existant : l'augmentation de la pratique constatée n'a été que de 5% en Ile-de-France. "L'indemnité kilométrique (…) entre en concurrence avec le système de remboursement des abonnements aux transports collectifs", en déduisent les auteurs de l'étude.

Au delà de certaines différences constatées en termes de genre (plus d'hommes parmi les nouveaux cyclistes) et d'âge (35-55 ans surreprésentés), l'étude fait ressortir certains freins à l'usage du vélo : la météo et les impacts sur le temps de travail, mais aussi le plafond de l'indemnité financière, que la plupart des entreprises avaient choisi de fixer entre 30 et 50 euros par mois et par employé. Ce qui confirme le fort impact de l'incitation financière, bien que les nouveaux convertis mettent plus facilement en avant les bienfaits pour la santé que l'avantage financier.

Un impact sanitaire, qui ne doit toutefois pas être négligé puisque l'expérimentation montre que l'indemnité kilométrique permet de réduire de moitié le nombre de personnes ayant une activité physique insuffisante et aurait également un impact sur l'augmentation de la pratique du vélo en dehors des déplacements domicile-travail. Soit un potentiel considérable de réduction des dépenses de santé publique.

Faible report modal depuis la voiture
"L'efficacité du report modal depuis la voiture particulière reste à démontrer", nuance toutefois l'étude. Avant l'expérimentation, l'essentiel des nouveaux cyclistes se rendaient au travail en transports collectifs (54%) ou en voiture particulière (19%). Mais le report modal depuis la voiture reste faible compte tenu de la forte proportion des employés qui étaient auparavant en covoiturage. Pour autant, un grand nombre d'automobilistes s'étaient déclarés intéressés par le dispositif, relèvent les auteurs de la synthèse, qui en déduisent que la période d'expérimentation était sans doute trop courte et l'intérêt financier insuffisant pour franchir le pas.
En ce qui concerne la mise en œuvre du système, les entreprises déclarent n'avoir constaté aucun abus dans les déclarations des salariés. Nombre d'entre elles ont en revanche souligné les lourdeurs administratives liées à l'intégration de la prime au système de rémunération de chaque salarié adhérent. "Une exonération des cotisations sociales et fiscales et un versement au même titre que pour le soutien à l'abonnement transport permettrait de réduire en partie ces contraintes", estime l'Ademe. D'autant plus que le poids financier de la mesure est également pointé par certaines entreprises qui, de ce fait, ont émis des réserves sur la poursuite de l'expérimentation.

Enjeu financier du dispositif
Le coût du dispositif est en effet déterminant dans la décision ou non de l'instaurer. L'étude du Ciduv avait démontré "son intérêt économique mais aussi son coût immédiat", rappelle l'Ademe. Non seulement pour les entreprises mais aussi pour les pouvoirs publics. D'une part, parce que ces derniers sont aussi des employeurs, mais aussi parce qu'il était proposé d'exonérer de cotisations sociales et fiscales les sommes versées. L'augmentation de la part modale du vélo liée à l'instauration de l'indemnité est donc un enjeu important, d'autant que cette dernière pourrait être cumulée avec le remboursement de l'abonnement de transport.

En tout état de cause, tant les parlementaires que le Gouvernement vont devoir rapidement trancher. Le projet de loi de transition énergétique, tel que voté en première lecture par l'Assemblée et que le Sénat va examiner à compter du 10 février, prévoit en effet la création de l'indemnité kilométrique dans le code du travail et dans le code de la sécurité sociale. Pour inciter les entreprises à mettre en place cette indemnité, "par nature facultative", précisent les auteurs de l'amendement, il est prévu une réduction de cotisations sociales, dans la limite d'un montant défini par décret. Ces derniers proposent également, au bénéfice des salariés cette fois, une déduction des sommes correspondantes de l'assiette de l'impôt sur le revenu.

La Fédération des usagers de la bicyclette (Fub) a salué dans cette mesure "une avancée significative", tout en regrettant son application différée à juillet 2015 et en émettant le vœux que les décrets d'application, qui doivent notamment fixer le montant de l'indemnité, ne réduisent pas la portée du dispositif. "Le bénéfice écologique du vélo dans la circulation urbaine est un fait acquis", insiste la fédération, contrairement aux voitures électriques ou hybrides "qui ne font que déplacer les problèmes de pollution vers les sites de production d'électricité et entérinent un encombrement abusif de l'espace public".

lundi 5 janvier 2015

Les grandes entreprises doivent réaliser un audit énergétique avant fin 2015

Article du site www.actu-environnement.com (9/12/2013)
Rédigé par

Les entreprises dont l'effectif excède 250 personnes, ou dont le chiffre d'affaires dépasse 50 millions d'euros, ou dont le total de bilan excède 43 millions d'euros, devront réaliser un audit énergétique de leurs activités avant le 5 décembre 2015. L'audit devra être renouvelé ensuite tous les quatre ans. Le décret qui fixe ces seuils est paru le 7 décembre au Journal officiel.

Cette obligation résulte de la directive du 25 octobre 2012 relative à l'efficacité énergétique. Elle a été transposée par la loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne dans le domaine du développement durable (Ddadue).

Un deuxième décret mettant en œuvre cette obligation est encore attendu. Il doit notamment définir les modalités de reconnaissance des compétences et de l'indépendance des auditeurs, ainsi que les modalités de transmission des données de l'audit à l'Administration.