dimanche 20 janvier 2013

Les Français, l'environnement et le long terme

Article du site http://ademe.typepad.fr (20/12/12) :
 
Graph S&E N°35
Dans le cadre de son baromètre annuel, l’ADEME publie pour la première fois cette année l’étude Les Français face à la crise du long terme pour mesurer l’évolution des valeurs et modes de vie des Français et la place que l’environnement pourrait tenir. Cette étude vient en complément des autres études annuelles, Les Français et l’environnement et Les Français et l’effet de serre.

L'ADEME consacre aujourd'hui le dernier numéro de l'année 2012 de son Stratégie & études à la restitution de ces résultats.

Ce N°35 de Stratégie et études permet d’observer les tendances et les évolutions des valeurs et des comportements des Français dans ces différents domaines afin de comprendre leurs préoccupations, identifier les freins et les leviers pour faire évoluer les comportements en faveur d’un modèle plus durable.

Dans un contexte de préoccupations économiques et financières, ces études démontrent que la crise a un impact sur leur implication à l’égard des questions environnementales : malgré une bonne connaissance de ce qu’est le développement durable et un regain de confiance envers la communauté scientifique, c’est le plaisir et l’appréciation du moment présent qui priment sur les questions écologiques.

mardi 15 janvier 2013

Climat : le coût humain de l'inaction en détail

Article du site www.lemonde.fr (15/01/2013) 

Des dizaines de millions de personnes pourraient échapper à des inondations ou à la sécheresse d'ici à 2050 si les émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du changement climatique, étaient plus fortement et plus rapidement limitées. C'est la conclusion d'une nouvelle étude publiée dans Nature Climate Change, dimanche 13 janvier. Celle-ci se veut la plus complète à ce jour sur les conséquences du réchauffement que les Etats pourraient éviter à l'échelle globale et régionale. 

L'équipe de chercheurs anglais et allemands s'est penchée sur six grandes trajectoires : d'un côté, une politique plus ou moins active en faveur du climat conduisant à un pic des émissions soit en 2016 soit en 2030, suivi d'une baisse des rejets de 5 % ou bien de 2 % par an ; de l'autre, la poursuite du "business as usual", tel que défini dans les scénarios A1B (croissance économique très rapide qui s'appuie sur des sources d'énergie équilibrées entre fossiles et renouvelables) et A1F1 (scénario le plus polluant, avec un fort recours aux énergies fossiles) décrits par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). 

Pour chacune de ces hypothèses, les chercheurs ont examiné les conséquences sur des indicateurs comme les inondations, la sécheresse, la disponibilité en eau ou encore la productivité agricole.

HAUSSE DU NIVEAU DES MERS ET INONDATIONS
Le scénario le plus strict, à savoir des émissions de gaz à effet de serre qui commencent à diminuer dès 2016 à un rythme de 5 % par an, est le seul à permettre aux nations de respecter l'objectif d'une hausse de la température mondiale limitée à 2 °C d'ici à la fin du siècle. En cas d'un pic en 2030, la température se situera autour de + 2,5 °C, selon l'étude, tandis qu'elle augmentera de 4 °C à 5,6 °C en cas d'absence de mesures de limitation des émissions.

De même, le niveau de la surface des mers s'élèvera de 30 cm d'ici à 2100 dans le premier cas, de 35 cm dans le deuxième et de 47 à 55 cm dans le dernier. Conséquence : dans un scénario de pic en 2016, 100 à 161 millions de personnes pourraient échapper à des inondations d'ici à 2050 par rapport aux scénarios A1B et A1F1 du GIEC ; mais elles ne seraient plus que de 52 à 120 millions si les émissions continuaient de croître quatorze ans de plus.

SÉCHERESSE ET PRODUCTIVITÉ AGRICOLE
La sécheresse est le second domaine à être sensible à une action rapide pour réduire les émissions. Un pic des rejets en 2016 permettrait ainsi à entre 39 et 68 millions de personnes d'être épargnées par la sécheresse d'ici à 2050, contre de 17 à 48 millions pour un pic en 2030.

Certains impacts négatifs du changement climatique pourraient aussi être retardés de plusieurs décennies. Selon l'étude, la productivité du blé de printemps devrait diminuer de 20 % dans les années 2050, mais la baisse des rendements pourrait être retardée jusqu'en 2100 en cas d'action stricte contre le réchauffement – dans le cas contraire, cette baisse pourrait atteindre 60 %.
Au total, selon l'étude, de 20 % à 65 % des impacts négatifs prédits par les scénarios pessimistes du GIEC pourraient être évités d'ici à la fin du siècle grâce à des mesures ambitieuses de lutte contre le changement climatique et de limitation des gaz à effet de serre.

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