lundi 13 octobre 2014

Rapport européen sur les coûts liés aux risques psychosociaux au travail

Article du site www.etui.org (11/8/2014) :

L'Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail (EU-OSHA) a présenté fin juin un rapport sur les coûts économiques imputables au stress, à la violence, au harcèlement et à d'autres risques psychosociaux liés au travail (manque de soutien au travail, charge de travail excessive, etc.). EU-OSHA a passé en revue la littérature consacrée à ce sujet ces vingt dernières années, principalement en Europe occidentale. "Les coûts financiers directs sont essentiellement à la charge de la société à travers le système de santé publique", indique le rapport. Le rapport insiste sur le lien entre risques psychosociaux liés au travail et les problèmes de santé mentale, comme la dépression, les maladies cardiovasculaires, les troubles musculosquelettiques et le diabète. 

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Les chiffres européens les plus récents portent sur la dépression en lien avec le travail. En 2013, le bureau de consultance Matrix avait, dans un rapport commandé par la Commission européenne, estimé ces coûts à 617 milliards d'euros par an en Europe, dont 273 milliards en raison de l'absentéisme et du présentéisme* et 242 milliards dus à la perte de productivité.

Le rapport présente également des estimations tirées de rapports nationaux, mais souligne qu'il est difficile d'effectuer des comparaisons entre pays car les méthodologies utilisées varient considérablement. EU-OSHA plaide donc pour le développement de méthodologies simples afin d'aider les employeurs à estimer les coûts induits par le stress et les risques psychosociaux au travail.

*Le présentéisme se définit comme la réduction de la performance d’un employé en raison d’un problème de santé quand des travailleurs choisissent d'être présents au travail, mais sont incapables d'exécuter leur travail à leur niveau de performance normal.

lundi 6 octobre 2014

Affichage environnemental : un dispositif « simple » d’ici 2020

Article du site www.enviro2b.com (19/11/2013) : 
Rédigé par enviro2b

Le gouvernement a transmis au Parlement le bilan de l’expérimentation nationale de l’affichage environnemental. Ce rapport, fruit d’un travail collaboratif avec toutes les parties prenantes (entreprises, fédérations professionnelles et associations de consommateurs et de protection de l’environnement), a associé 168 entreprises de tailles et de secteurs très divers, de juillet 2011 à juillet 2012, sous le pilotage du ministère de l’Écologie.

L’affichage environnemental permet aux consommateurs de connaître les principaux impacts environnementaux des produits mis sur le marché grâce à différents supports (emballage, étiquette, site Internet…). Il a un double objectif : informer les consommateurs pour orienter leur choix mais également inciter les producteurs à développer une démarche d’éco-conception de leurs produits.

60 % des 168 entreprises participantes, toutes volontaires, se sont déclarées satisfaites d’avoir participé à cette expérimentation. Pour 78 % des entreprises ayant pris part ainsi de façon spontanée à l’expérimentation, l’affichage a été un moyen de mieux connaître les performances environnementales de toute la chaîne d’approvisionnement ou de la filière, tandis que 73 % estiment que l’affichage environnemental représente une source de compétitivité potentielle.

Une démarche volontaire

Le rapport souligne trois conditions à remplir pour réussir le déploiement de ce type d’affichage : la nécessité d’un accompagnement technique pour les entreprises, la maîtrise des coûts liés à sa mise en œuvre, ainsi que le besoin de déterminer des procédures de contrôle efficaces quelle que soit l’origine des produits. Enfin, le rapport note les difficultés méthodologiques et le travail important de construction de bases de données qui doit être poursuivi, en particulier pour le secteur des produits agro-alimentaires.

Le rapport conclut donc à la nécessité, dans l’attente d’un dispositif communautaire, d’engager une démarche qui soit à la fois volontaire et progressive, par secteur d’activité, cohérente avec le niveau européen, compatible avec les règles du commerce international et s’appuyant sur des référentiels méthodologiques développés depuis plus de cinq ans par l’Association française de normalisation (AFNOR) et l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME).

A l’échelle européenne

Ces conclusions sont pleinement partagées par le Conseil national de la consommation (CNC), qui a rendu le 9 juillet 2013, à la demande du ministère de l’écologie, un avis sur l’expérimentation, annexé au rapport. Le Conseil estime qu’est positive toute démarche concourant à l’amélioration progressive de l’information des consommateurs sur les caractéristiques environnementales des produits et au renforcement de l’organisation des entreprises sur le suivi et la fiabilité des données se rapportant à ces caractéristiques.

Le CNC a identifié, de manière convergente avec le bilan de l’expérimentation plusieurs pré-requis à satisfaire -fiabilisation des bases méthodologiques, uniformisation du format d’affichage- et pistes de travail à approfondir -question des coûts, contrôlabilité de l’affichage et articulation avec le droit communautaire et international- en vue d’améliorer le dispositif. Il a donc invité les différentes parties prenantes à poursuivre le travail dans ces perspectives.

Avec cette expérimentation, la France va nourrir la réflexion initiée par la Commission européenne sur la mise en place d’un dispositif d’affichage environnemental à l’échelle de l’Union européenne et pourra de ce fait travailler en bonne coordination avec les autorités communautaires sur ce sujet.

Pour le ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, “main dans la main avec les entreprises volontaires, le gouvernement va continuer à améliorer l’affichage environnemental, avec la volonté d’aboutir d’ici 2020 à un dispositif simple, utile aux consommateurs et permettant aux industriels de faire progresser l’éco-conception des produits”.