vendredi 24 février 2012

Le management se fait aussi à la machine à café

Article du site www.entreprises.ouest-france.fr (23/02/2012) :

"Stress au travail, voire risques psychosociaux ou suicides. Face au mal-être des hommes et des femmes dans les entreprises, une des solutions, se nomme le slow management, selon Loïck Roche, directeur adjoint de Grenoble École de management.

Que cache ce « management lent » ? Pas des gadgets, style séances de massages, pour changer l'ambiance dans une entreprise. « Car, là, on ne s'attaque pas aux causes du stress », explique Loïck Roche. Le slow management préconise plutôt que les chefs d'entreprises et leurs cadres prennent du temps pour rencontrer les salariés, écouter leurs préoccupations, entendre ce qu'ils ont à dire. Mais aussi leur transmettre les valeurs de l'entreprise, les convaincre, les rassurer.

Comment ? « Souvent, le manager, pris entre ses e-mails et ses réunions, fait tout, sauf du management. Il faut savoir prendre un escalier plus lointain que l'ascenseur habituel, aller à la machine à café, multiplier les rencontres informelles, plus libres. »

Ne serait-ce pas anecdotique ? « Ça permet de reconstruire les trois leviers fondamentaux pour être heureux au travail : donner du sens, apporter de la reconnaissance et redessiner un futur désirable. » D'autant plus en temps de crise où les salariés malheureux ont encore moins la possibilité de quitter leur entreprise.

 

Heureux,on est plus efficace

En plus, c'est rentable. « Quand on est heureux, on est plus efficace. Investir dans le bien-être des hommes et des femmes est le meilleur investissement pour avoir des performances sur le long terme. » 

 

Pour le spécialiste, de nombreuses sociétés font déjà du slow management sans, parfois, le savoir. Par exemple dans les petites et moyennes entreprises. « Mais il y a des boîtes où c'est complément occulté. Et en France, nous avons du retard. Dans les pays scandinaves, on respecte plus la vie privée. Finir à 16 h, pour récupérer ses enfants à l'école, n'est pas dégradant. »


Le spécialiste n'oublie pas de préciser que le slow management nécessite de la sincérité. Autrement, c'est de la communication et du vent. « L'authenticité est fondamentale. Le manager doit être capable de comprendre subjectivement ses salariés. Mais aussi de ne pas masquer les problèmes, d'avouer 'je ne sais pas'. Comme dit le renard dans Le Petit prince : 'C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.' »"

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