vendredi 20 janvier 2012

Les lycéens font cours dans l'entreprise

Article du site  www.ouest-france.fr (20/01/2012) :

Ils ont déserté leurs habituelles salles de classe. Pendant trois jours, ces 33 élèves de seconde de Savenay entrent de plain-pied chez Lacroix Signalisation, une société de Saint-Herblain.

D'ordinaire, cette salle confortable accueille des cadres phosphorant sur de nouveaux projets. Ils ont cédé la place à des élèves. Un panneau « Attention enfant » a même été installé dans la pièce... Clin d'oeil. Nous sommes chez Lacroix Signalisation. La société proche de Nantes accueille 33 élèves de seconde et cinq profs du lycée Jacques-Prévert de Savenay pendant trois jours. « Une classe entreprise comme il existe des classes de neige ou des classes vertes », expliquent Florence André et Catherine Briand, de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie, à l'origine de cette initiative conjointe avec le rectorat.

Au programme, 50 % de cours et autant d'ateliers de découvertes. Ce matin, au deuxième jour, on calcule le prix d'un sens interdit. D'abord définir les différentes opérations, les coûts de la matière première, de la main-d'oeuvre, les amortissements et la marge. « Le calcul s'établit sur une base de 95 % de travail. Pourquoi ? », interroge Nathalie Dubois-Bouhier, professeur d'économie et de gestion. « Il y a des pauses ! », lâche quelqu'un sur un air de « Mais c'est bien sûr »...

La classe atypique valse avec les pourcentages. Les calculettes chauffent pour déterminer l'aire du sens interdit et les jeunes citoyennes et citoyens s'étonnent finalement du coût de revient : un peu plus de 410 €. « Ça fait cher. » L'ambiance est studieuse et quelques idées reçues en prennent pour leur grade. « Je pensais que les conditions de travail étaient différentes, davantage sur le mode à la chaîne », dit l'un des élèves. « Je n'aurais jamais imaginé autant de métiers différents », renchérit Morgan.

Des métiers différents ? Après la récréation - ici sans sonnerie - on va les découvrir en petits groupes. Maxime, un responsable de l'atelier sérigraphie, fait une démonstration avec des triangles « Animaux sauvages ». Du panneau de circulation au totem en passant par les abris voyageurs, le catalogue de Lacroix Signalisation est particulièrement étoffé. Ici, très peu de stock. « On travaille à la commande. Ce qui induit des pointes à 4000-5000 panneaux par jour, comme en décembre dernier », précise Hubert de Fontenay, directeur des ressources humaines.

À la maintenance, Francis raconte son parcours professionnel (BEP, bac pro et DUT) et son quotidien toujours varié. Aujourd'hui, il travaille sur une énorme machine dont il faut changer un décodeur. D'autres rencontrent des commerciaux. Au service marketing, on parle des salons professionnels, des mailings (envois en nombre) ou des promos...

« On prend le temps de bien voir », se réjouit l'un des jeunes visiteurs. Comme la plupart, il n'avait jamais mis les pieds dans une usine. « Ils voient l'industrie sous un autre jour », constate Stéphane Pares, proviseur adjoint du lycée. « Il nous appartient de contribuer à faire connaître nos métiers », fait valoir Hubert de Fontenay. L'école et l'entreprise réconciliées...

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